Faux sang

août 5, 2010

Les douze lecteurs assidus de ce blogue connaissent bien notre amour inconditionnel pour le cinéma d’exploitation. Si Marinara était critique de cinéma, il inventerait sûrement un système de notation selon le nombre de poitrines exposées et la quantité de sang versé dans un film. Cette passion commune nous permet d’assouvir un désir morbide sans pour autant dépecer la voisine d’en haut à l’aide d’un exacto et nous confectionner un snuggie avec sa peau. Le peu de personnes saines d’esprit que nous connaissons réussit à discriminer la réalité de la fiction et n’ira pas tirer un coup de 45 dans la tête d’une petite fille rousse après avoir visionné The Beyond. Aussi mince qu’elle soit, la frontière entre la réalité et la fiction est bien présente et permet aux plus idiots d’entre nous de différencier une œuvre d’un acte criminel. On pourrait penser qu’il s’agit d’une faculté innée chez tous les humains, mais la Cour criminelle de Montréal et le SPVM semblent avoir ignoré ce chapitre du Grand guide de la vie moderne.

Ainsi, on apprend qu’à défaut de boucler de vrais criminels, le service de Police de Montréal a orchestré une manœuvre digne d’un très mauvais polar pour épingler… tenez-vous bien… un maquilleur!

Le 28 octobre 2009, un certain Rémy, créateur des courts métrages et du site web InnerDepravity s’est fait arrêter par des agents doubles qui lui ont confisqué tout son matériel studio. Comme si la plaisanterie n’était pas suffisante, on le poursuit pour corruption des mœurs et il risque la prison. Quelqu’un a oublié de me dire que j’ai trop bu de scotch et que Duplessis est ressuscité pendant mon coma?

Vous pouvez lire toute l’histoire à cette adresse :

http://www.innerdepravity.com/

Les Sauces appuieront l’accusé jusqu’à ce qu’un jugement soit rendu et que cette mauvaise blague soit terminée. Dans l’éventualité où l’avocate de la Couronne, Me Sophie Lamarre, réussirait à le faire emprisonner, nous serons les premiers à nous insurger contre cette atteinte à la liberté d’expression.